Les téléspectateurs belges attentifs l’ont sans doute déjà remarqué. La publicité “oh ho-o Paradisio” connu de nous tous, a été remplacée par une nouvelle publicité. En effet, Paradisio vous propose une nouvelle attraction. Et quelle attraction!!! Une perle botanique à seulement 10km de Ath. Un passage obligé pour tout amateur de plantes exotiques.
Comme chaque année, j’amène ma famille au Parc Paradisio. Dire que ce n’est qu’un petit parc animalier ne correspond plus du tout à la réalité. A part tous les animaux et leurs enclos bien entretenus, le parc vous propose également quelques splendeurs botaniques. Il y a par exemple l’Oasis, une serre immense avec une végétation tropicale, des ponts suspendus traversant l’immense serre, une cascade, des étangs avec des carpes Koï,… Pour un amateur comme moi, ce jardin vaut déjà le déplacement! Le jardin Chinois qui a ouvert ses portes il y a quelques années d’ici, mérite sa réputation d’être le plus grand jardin Chinois d’Europe. On s’y croit réelement en Asie.
“Ganesha”
En traversant le lac, je me suis rendu compte que j’etais trop peu informé. Non seulement je me retrouvais de l’autre côté du lac mais en même temps sur un autre continent. Aux pieds des escaliers de Ganesha (le plus grand jardin Indonésien d’Europe) je ne savais pas par où j’allais commencer. J’etais émerveillé par la richesse des plantes exotiques. On y retrouve Ganesha, le dieu-hindou avec la tête d’un éléphant à des endroits différents dans le jardin toujours bien fondé dans l’ensemble. La magnifique fontaine au début du jardin symbolise l’histoire de Ganesha.
Pendant ma prommende le long du jardin, mon admiration ne faisait qu’augmenter. La diversité des plantes, les bâtiments Indonésiens, les animaux… Un visiteur sur place disait avec conviction: “Jai visité l’Indonésie. Tout ici correspond à mes souvenirs de là-bas. Bravo!”
En voyant le cocotier (Cocos nucifera) en plein terre, je voulais à tout prix savoir le secret de Paradisio. Comment arrivent-ils à tenir tout cela? Quelques temps plus tard, j’ai révisité le parc. Cette fois sur invitation du directeur botanique Bertrand PETTIAUX. Il m’a guidé à travers le secret du Ganesha. Ce fût un moment très enrichissant!
Les plantes
Le but principal du jardin est de faire rêver. Pour cette raison, le choix des plantes varie de l’ordinaire mais n’est pas forcément originaire de l’Asie tant que le résultat donne l’effet souhaité. Pour réaliser tout ceci, l’equipe parcourt le monde entier. Par exemple, tout le matériel des bâtiments provient de l’Indonesie. Travaillé là-bas mais seulement monté au parc par des Indonésiens venus spécialement pour cette occasion bien entendu! Chouette détail: toutes les toitures sont fabriquées à base de fibres de palmier.
Notre promenade commença aux pieds des escaliers impressionnants. A gauche comme à droite, des terrasses couvertes de pelouse simulent des champs de riz. Seulement les parties inférieures contiennent de l’eau. Ces étangs artificiels ont été directement un grand succes grâce à l’eau très riche provenant du lac. Dans un future projet, toutes les terrasses devront contenir de l’eau pour servir comme de véritables champs de riz. Le plus grand defis dans ce projet est l’etanchéité des bassins.
Photo du milieu de l’avant à l’arrière: Typha variegata, Nelumbo nucifera, Papyrus, Thalia dealbata
Pendant cette promenade, je me suis rendu compte que le cocotier avait disparu. Seul sa place etait encore reconnaissable mais discrètement caché par une statue Asiatique. Ce cocotier avait déjà trouvé place dans son emplacement hivernal, une serre privée. Après la fermeture du parc, début novembre, tout l’equipe doit faire preuve d’efficacité pour protéger toutes les plantes avant les premières températures basses. Dans le reportage ci-dessous, vous aurez non seulement un aperçu de la richesse botanique mais aussi toutes les techniques de protections hivernales.
A droite une photo exclusive de l’emplacement hivernal du Cocos nucifera et des Ficus microcarpa “compacta” bonsai (devant).
Photo de gauche à droite: Bambusa ventricosa (hivernage en serre), Chorisia speciosa (câbles chauffants et entourés par des plaques de polycarbonate), Coccotrinax crinita (hivernage en serre)
Photo de gauche à droite: Cycas pectinata (hivernage en serre), Musa basjoo en Canna indica (protègés avec de la paille), Musa basjoo en Musa siam ruby (protègés avec de la paille)
Photo de gauche à droite: Cycas revoluta (hivernage en serre), Dasylirion longissimum (hivernage en serre)
Photo de gauche à droite: Jubaea chilensis (entouré par des plaques de polycarbonate), Musella lasiocarpa (paille et feuille de plastic), Phoenix canariensis (câbles chauffants et entourés par des plaques de polycarbonate)
Photo de gauche à droite: Phoenix roebelenii (hivernage en serre), Trachycarpus fortunei (sans protection), Washingtonia robusta (hivernage en serre)
Photo gauche: Trithrinax campestris (emballé avec de la paille)
Photo droite: Thalia dealbata
Schinus molle (protection sur place)
Ce n’est pas toujours forcément une réussite!
Ce que je n’avais pas remarqué lors de ma première visite, c’est qu’il y avait également des plantes qui n’ont pas survécu à l’hiver précédent. Ci-dessous vous trouverez quelques impressions. Personnellement je n’ai pas trouvé ces plantes dérangeantes. Au contraire, ceci m’a rassuré! Dans cette passion, tous les essais ne sont pas d’office une réussite. Souvent on doit faire face à des déceptions et cela même pour les pros.
Photo de gauche à droite: Bismarckia nobilis, Jacaranda mimosifolia, Tithrinax campestris. Ces plantes n’ont pas survécu l’hiver dernier malgrés leurs protections hivernales.
Les deux Jubaeas adultes de chaque côte au pied de l’escalier n’ont malheureusement pas résisté à notre hiver. Ces palmiers estimés à un âge de 80 ans, montrent des signes de pourriture à la lance (photo du milieu) et au pied (photo droite).
Conclusion
Le parc Paradisio a réussi son but… faire rêver le visiteur des lieux Asiatiques lointains. La promenade à travers Ganesha est une agréable expérience pour un amateur autant que pour un simple curieux. Et pour réussir Paradisio ne compte pas ses efforts, il est pret à tout! Après votre visite, réalisez juste un instant que les entretiens de tous les jardins du parc sont effectués par uniquement 7 ouvriers. Parc Paradisio: La Palmeraie vous félicite!
Le Parc Paradisio ouvre ses porte du mois d’avril au mois d’octobre.
© La Palmeraie
Réaction de duffau — 16 oktober 2010 18:09
Merci pour ses superbes photos! Nous sommes allés en Indo47
Réaction de niko — 5 juli 2012 12:51
Voilà où il faut que j’aille bosser ^^
Merci pour ce magnifique reportage
Réaction de Miraillet — 19 februari 2016 22:27
Je suis émerveillée et séduite par ce coin de paradis en regardant l’émission “Silence ca pousse” , 800 variétés de fougères, nous avons le désir de venir découvrir cet éden.