Avec plus de 215.000 espèces de plantes connues il est très utile que chaque plante a son propre nom. Surtout quand vous opérez hors de votre zone linguistique et que vous vous trouverez confronté à des noms différents pour une seule plante. Par exemple, le Cocos plumosa comme ils disent en Espagnol, n’est pas du tout un Cocotier (Cocos nucifera) mais un Syagrus!
Le botaniste Suédois Carolus Linnaeus (1707-1778) se trouvait confronté au même problème et a élaboré la nomenclature qu’on utilise encore aujourd’hui. Il a publié son œuvre “Species Plantarum” en 1753.
La nomenclature botanique
Dans “Species Plantarum” (ci-dessous à télécharger intégralement!), il décrit plus de 5900 variétés. Chaque plante a un double nom composé du nom générique (genre) et une épithète spécifique (espèce).
Pour trouver des plantes plus rapidement, il a utilisé un arrangement artificiel basé sur le nombre d’étamines ( « classe ») et des stigmates ( « ordre ») dans les fleurs. Ce classement est plutôt de nature pratique que scientifique. Il avait déjà montré son approche pragmatique dans des publications ultérieure et plus précisement dans “Fundamenta botanica” (1736), “Critica botanica” (1737) et “Philosophia botanica” (1751) dans laquelle il indique qu’il est nécessaire de déterminer d’abord de quel genre appartient chaque plante et puis l’espèce.
Le travail minutieux de Linné a été le point de départ officiel de la nomenclature moderne pour les plantes lorsque le Congrès International de Botanique de Vienne a décidé en 1905 d’utiliser la première édition des Species Plantarum comme référence. Les noms officiels sont enregistrés officiellement dans le « Code international de nomenclature botanique » (CINB) .
Taxonomie
La nomenlature (dénomination) ne doit pas être confondue avec la taxonomie (regroupement). La taxonomie est une science empirique qui divise finalement les plantes en groupes taxonomiques
Pour illustrer:
- RÈGNE VÉGÉTAL (Regnum vegetabile):
Robert Fortune
Taxa:
Règne: Plantae (Plantes)
Embranchement: Embryophyta (plantes à tige)
Classe (Classis): Spermatopsida (plantes à graines)
Clade: Angiospermae (plantes à fleurs)
Clade: Monocotylédones
Clade: Commelinidées
Ordre (Ordo): Arécacées (palmacées)
Famille (Familia): Arecaceae (palmiers)
Nomenclature:
- Genre (Genus): Trachycarpus
Épithète spécifique (Species): fortunei
La nomenclature décrit en général une caractéristique de la plante (par exemple grandifolia – grandes feuilles), la provenance (par exemple chilensis – Chili) ou réfère au botiniste (fortunei – Robert Fortune)
Orthographe
Le genre est toujours écrit avec un majuscule: Trachycarpus, Chamaerops,…
L’espèce est toujours écrit en petit: fortunei, humilis,…
Des ajouts au nom peuvent fournir plus d’informations sur la plante;
- Variété (Varietas): écrit en petit et en abréviation et suivi par le nom écrit en petit “Trachycarpus fortunei var. wagnerianus”
Sous-espèce (subspecies): écrit en petit et en abréviation et suivi par le nom écrit en petit ”Quercus coccifera subsp. calliprinos”
Forme (forma): écrit en petit et en abréviation et suivi par le nom écrit en petit ”Quercus alba f. elongata”
Race (cultivar): ce sont les plantes de culture avec une certaine caractéristique. La race est écrit entre guillemets et avec un majuscule ”Ophiopogon planiscapus ‘Niger’“
Hybride: croisement de deux individus de deux variétés est indiqué avec un “x” avec la variété femelle en premier suivi par le “x” en ensuite le mâle “Trachycarpus fortunei x wagnerianus“
Téléchargez:
Species plantarum vol I
Species plantarum vol II
© La Palmeraie